Nos recherches ont débutées sur le cycle du carbone.
Nous avons rapidement confirmé le potentiel de séquestration colossal des écosystèmes des continents: forêts, zones, humides.
Nous avons approfondi cette question en démontrant qu'à l'échelle de l'Histoire de l'humanité, c'est-à-dire depuis le début de l'agriculture, la première cause de perturbation du cycle du carbone est la perte de carbone des écosystèmes naturels (zones humides, forêts, carbone des sols).
Ceci apporte un tout autre éclairage à la crise climatique.
Si nous confirmons qu'elle est bien d'origine anthropique, nos résultats nous amènent à une conclusion très simple:
la première cause de la crise écologique étant, sur le temps long, la destruction des écosystèmes naturels, il est d'une urgence absolue de protéger les derniers écosystèmes naturels anciens et de restaurer nos écosystèmes.
Cette démarche impliquerait de réduire notre consommation énergétique, en particulier notre consommation d'énergie fossile.
Notre point de vue n'est donc pas si différent de la vision dominante sur la question climatique.
Seulement, nous sommes convaincus qu'il existe à l'heure actuelle un important malentendu sur les principales priorités. La décarbonation du secteur énergétique ne nous semble pas devoir être notre principal objectif mais un des moyens de réduire notre empreinte écologique globale sur la planète... Diminution de la pression sur l'environnement qui permettrait aux écosystèmes de déployer leur phénoménale capacité de résilience.
Ces résultats nous invitaient à explorer les capacités régulatrices des écosystèmes naturels.
Nous avons d'abord longuement travaillé sur les forêts et leur principal organe régulateur: la feuille.
Nos recherches démontrent que la forme des feuilles, leur distribution et par suite l'indice foliaire d'un écosystème terrestre traduit directement la puissance de ses capacités de régulation des cycles de l'eau, de l'air et du carbone... autrement dit de la vie...
Ces travaux nous ont amené à élargir encore nos questionnements jusqu'à questionner les fondements de l'écologie générale. Nous travaillons actuellement sur une révolution de l'écologie introduite par Wladimir Vernadsky en 1926 dans son ouvrage la biosphère qui nous encourage à porter un regard neuf sur le vivant et les écosystèmes...