Semourais
Née en 2018, l'association Semourais (dont le fondateur Mickaël GREGOIRE est impliqué dans de nombreuses ONG et engagé dans l'éducation pour tous - cf https://www.leprofduweb.com/ ) est porteuse d'une méthode révolutionnaire qui a fait ses preuves au Japon, puis en Asie et en Amérique du Sud. Du nom de son inventeur le botaniste japonais Akira Miyawaki, cette méthode à la fois empirique et scientifique permet de faire pousser une grande diversité d'arbres en des temps records (20 ans au lieu de 2 à 5 siècles), sur des espaces réduits (100 à 1000 m² suffisent).
Fondée sur une intelligence verte (optimisation du terreau, choix judicieux d'espèces diversifiées, plantation extrêmement dense – 3 arbres par m²), la méthode Miyawaki donne des clés pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique, de manière adaptée à chaque territoire.
Attachés à restaurer les cycles de la nature, facteurs de santé, d'harmonie et de résilience tant pour le vivant que pour les hommes, les Semourais se voient comme des semeurs de biodiversité.
Aujourd'hui, ces jeunes activistes ont réussi à mener une vingtaine d'expérimentations en France dans des écoles, avec des ONG, des botanistes, dans des sites pilotes, alors qu'ils ne disposaient d'aucun moyen financier (sensibilisation des jeunes publics par des actions de semis de prairies, recyclage de déchets et réhabilitation de sols dans un centre Emmaüs, lancement d’une série de pépinières participatives).
Les premières forêts seront plantées à l'automne 2019 dans plusieurs sites en France (dont Marseille, Bretagne, Ile de France, Centre...).
Crapauds Fous
Le Crapaud Fou c'est une culture, un état d'esprit. Il n'y a aucune structure, aucune organisation. Chacun est invité à faire un pas de côté, quel qu'il soit, et à le partager avec les autres pour faire face aux tsunamis qui nous menacent.
Les Crapauds Fous accompagnent Semourais parce que l'objectif, la manière de faire, les valeurs et les gens qui portent le projet, tout cela nous parle. Comme avec le Right to Repair, la Fabrique des Mobilités ou les Territoires Apprenants du CRI, ce qui nous motive c'est l'éthique de l'Open source, la montée en capacité de communautés apprenantes (empowerment, learning by doing) et le partage (pollinisation des idées, Do It With Others).
Le défi pour Semourais et les Crapauds Fous sera de trouver les bons partenaires pour construire les biens communs, d'éviter la récupération marchande ou oligarchique et de polliniser les idées suffisamment vite pour faire face à l'avancée du réchauffement climatique sur nos terres.
Comme dans le Right to Repair, nous pensons qu'une solution durable autour des arbres ne peut être que collective. Elle doit être appropriée par les gens et ancrée dans leurs modes de vie. Une nouvelle culture de l'arbre, de la biodiversité et des cycles de vie qu'il permet (eau, sols, cultures, biodiversité) doit être pollinisée. Ce n'est pas une utopie, le Japon, en avance sur cette voie, en est la preuve !
Un potentiel d'impact démultiplié par l'Open source
L'association ayant démarré en 2018, il est encore trop tôt pour mesurer les résultats de son action.
Cependant, de nombreuses mesures ont été effectuées dans les plantations de Miyawaki depuis plus de 30 ans, avec des résultats bluffants. En France, Tomasz Lamartine a lancé les premiers pilotes en 2013 et les mesures d'impact sont en cours. Sur le sol européen, les plantations Afforest aux Pays-Bas après 5 ans donnent des résultats prometteurs.
Tout aussi important, les pratiques initiées par Semourais sont facilement réplicables. L'objectif est de s'adosser à des laboratoires de recherche et des acteurs de l'Open source, tels que les Crapauds Fous, afin de construire des biens communs et propager au plus vite ces savoirs essentiels. Grâce à des kits pratiques inspirés de l'approche Right to Repair et de méthodes d'apprentissage innovantes (cf le CRI Centre de Recherches Interdisciplinaires de François TADDEI, auteur du rapport d'avril 2018 Vers une société apprenante : MOOCs, Ikigaï, Opens Science, Learning Planet Assembly avec UNESCO, Ashoka, Harvard, TsingHua etc), toute personne, disposant de sols d'au moins 100 m², pourra se lancer dans l'expérimentation et rejoindre ainsi les communautés apprenantes qui se dessinent un peu partout sur notre territoire.
Une dimension "Tech for All" sera expérimentée en lien avec le Right to Repair : par exemple, mise au point de capteurs et analyse des données par le biais de Raspberry Pi, big data et IA selon des protocoles Open Science (les usagers récoltent les données et les qualifient selon leur propre vécu, tandis que les scientifiques établissent les protocoles de recherche ouverte. Exemple du CRI, d'Epidemium pour le cancer ou d'Echopen).
Un appel à l'action pour tous
Face au tsunami écologique, les Semourais portent en projet l'ambition de permettre aux gens et aux territoires de déployer des solutions durables par la croissance accélérée d'arbres, avec un minimum de moyens, suivant la méthode Miyawaki. Ils entendent aussi réintroduire la culture de la biodiversité dans nos territoires et dans nos esprits.
C'est la biodiversité d'un écosystème qui lui confère sa résilience. Si les forêts plantées selon la méthode Miyawaki poussent vite et sont capables de résister aux catastrophes naturelles, c'est parce que les arbres qui les composent tissent des liens puissants. Ces forêts poussent plus vite et plus fort parce que les arbres y grandissent ensemble, en osmose avec la terre qui les accueille.
Les Semourais appellent tous les hommes et femmes, de tous âges et horizons, à s'unir comme ces arbres afin de construire ensemble un monde durable.
A l'instar d'Akira Miyawaki ou de Francis Hallé, les Semourais appellent tous les hommes et femmes, de tous âges et horizons, à planter les forêts de demain.
Alors, tenté.e.s de passer à l'action ? Les outils et méthodes de Semourais vous sont ouverts !
Kits Semourais pour passer à l'action