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Education et démocratie : l’absence d’un manuel

 

L’éducation a tout à voir avec la démocratie. Une bonne éducation permet de comprendre les choses de la vie - comment la société fonctionne, notamment. Une éducation bien faite, développe chez l'élève un esprit de citoyenneté. Il comprend peu à peu comment fonctionne la société dans laquelle il vit, son rôle de citoyen, les règles du jeu. Mais pas d'une manière passive, obéissante. La citoyenneté est presque synonyme de "responsabilité".

L'éducation est une chose très curieuse, car bien qu'elle concerne la société en tant qu’ensemble, mais également la cellule familiale et en particulier les parents, (sans parler de l'élève), les gens concernés n'ont pas voix au chapitre. Ces derniers n’ont pas leur mot à dire sur la façon dont leur progéniture va recevoir les savoirs et notamment les savoir-faire indispensables à leur vie (et survie) future. Pour parler clair, si 20% des élèves sont largués, malheureux, dépressifs et autres maléfices, parce que le système les oblige à subir un "enseignement" dont ils n'ont que faire, les parents et les élèves eux-mêmes n'ont aucun pouvoir correctif. C'est une situation contre-nature pour un être humain - subir, devoir être anéanti par une force implacable et ne pas pouvoir riposter. Pas vrai ?

Il y a bien les associations de parents d’élèves, mais elles n’ont aucun pouvoir sur l’administration. Il y a les syndicats d’enseignants, mais leurs préoccupations ne concernent pas la réussite des élèves. En tout cas, en ce qui me concerne, je n’en ai jamais entendu parler.

"La faute revient à l’élève s’il ne réussit pas dans ses études, s’il a de mauvaises notes, s’il n’apprend pas", etc. "La faute revient aux parents si l’élève se comporte mal en classe" - on dit qu'il n'est pas "éduqué". Je ne suis évidement pas d'accord avec cette vision simpliste des "responsabilités".

Mais le mode d’emploi ? Vous savez, les « que fait-on ? » dans telle ou telle situation. Avez-vous déjà vu un livre qui relate clairement et simplement le B-A BA de l’éducation ? Pas un truc pompeux du genre pédagogique que seul un psy peut lire – non, non, un vrai livre destiné aux gens, enfin aux gens normaux qui n’ont pas forcément un Bac + 12.

Eh non, il n’existe pas de manuel de l’éducation. Il existe des tas de méthodes certainement très efficaces, mais elles sont dispersées dans les méandres du net. Il n’y a pas d’ouvrage récapitulatif – une « bible » de l’éducation destinée au peuple.

Ah, mais on nous rétorque que "nous avons des spécialistes, ils s’occupent de tout – il ne faut surtout pas que le petit peuple se mêle de ce qui ne le regarde pas" – Ah! l’éducation est une affaire de spécialistes.

Saperlipopette ! Voilà qui est étonnant ! Les spécialistes s’en occupent !

Je ne vais pas épiloguer sur la compétence des « spécialistes » et leurs résultats dans l'éducation. Ils ne s'adressent pas à la cause réelle des problèmes de l'école publique. Ils ne le peuvent pas puisque la cause est dans la conception même du système éducatif.

 

CE QUI SUIT S'ADRESSE EN PARTICULIER AUX LECTEURS QUI S'INTERESSENT A LA LOGIQUE ET A LA RESOLUTION DE PROBLEMES COMPLEXES. 

Il y a un principe bien connu en logique : découvrir la véritable raison d’un problème ouvre la porte aux solutions.

Exemple : une entreprise va mal, le chiffre d’affaire est mauvais, les dettes s’accumulent, la qualité des services est médiocre, etc. Cette entreprise va fermer faute de pouvoir régler ses factures. Le personnel agit comme s’il avait peur. Du coup, il y a beaucoup d’erreurs. La première réaction serait de virer le supérieur direct, car il est trop frénétique et il transmet de « mauvaises ondes » dans les services qu’il supervise. Mauvaise pioche. Il est lui-même mis sous pression par un cadre psychopathe.

En inspectant la zone, on découvre que ce type n’était pas seulement un cadre à tel poste. Par son aptitude à manipuler particulièrement « intelligente », il était devenu l’ami et le confident du patron. Celui-ci, enseveli de mensonges, rumeurs et mauvaises nouvelles, ne prenait plus que de mauvaises décisions et confiait de plus en plus de responsabilités à cet oiseau.

En le repérant et en détectant l’étendue de son influence, tout devient clair. Le patron se basant sur les faux rapports de son « ami » était devenu aigri et agressif envers les autres cadres et employés. Ceux-ci n’osaient pas parler au patron, car il avait « changé ». Il n’y avait plus la confiance et la bonne humeur d’autrefois. L’atmosphère tendue ne prêtait pas à la communication et à la sincérité.

Nous avons la véritable raison. Les solutions s’enchaînent automatiquement. Les langues se délient, le patron comprend peu à peu les effets de cette relation. Même son couple était devenu chancelant. En renvoyant cet individu et en réorganisant l’entreprise avec une hiérarchie saine et compétente, en laissant le personnel communiquer, produire et participer, les produits et services sont de bien meilleure qualité, la relation client est posée et agréable, la clientèle revient grâce au bouche-à-oreille, les factures sont payées et l’entreprise prospère.

La véritable raison peut être difficile à détecter s’il s’agit d’une absence de données. Les problèmes de l’école publique ne se règlent pas à cause d’une mauvaise conception du système au départ. Il serait probablement très instructif d’investiguer dans le but de trouver la véritable raison de son échec général. Ce serait compliqué, mais probablement possible.

Partons d’une hypothèse : « l’absence de savoir » et peut-être même, « un faux savoir ». En ne sachant pas ce qu’est un être humain et en particulier un enfant, mais plus encore, en croyant savoir ce qu’est un être humain et un enfant (un animal obéissant), les intellectuels de l’époque ont développé un ensemble de moyens théoriques et pratiques ainsi qu’une organisation que l’on appela « l’instruction publique ». Elle ne dû sa "réussite" temporaire qu'à des méthodes coercitives hyper violentes. C'était voué à l'échec dès sa conception.

Si cette hypothèse est correcte - et ce n'est qu'une hypothèse - alors en développant une théorie, une pratique et une organisation se basant sur le véritable fonctionnement d’un être humain, ses talents et aptitudes naturelles observables, nous pourrons fonder une instruction publique digne des deux prochains millénaires.

Cette théorie devra être simple, compréhensible de tous et inviter à la participation de chacun.

Le prochain article sera dédié à cette bible afin d’en définir les contours. J’espère inviter la participation des crapaux-fous.


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