Aperçu du projet Right to Repair - 100% Inclusion | |
Réponse à l'Appel à Projet du Ministère du Travail "100% Inclusion"
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Contexte | |
En 2017, le halo du chômage (constitué selon l'Insee de personnes qui souhaitent travailler mais ne sont pas comptabilisées comme chômeurs selon la définition du Bureau international du travail) atteint le nombre record de 1,6 millions de personnes présentant des profils très divers : personnes radiées de Pôle emploi, bénéficiaires du RSA ou de l’AAH, familles sans solution de garde, etc. Le taux de chômage des plus jeunes a été multiplié par plus de trois en quarante ans. Cette précarisation peut aboutir à une exclusion totale comme l’atteste le nombre de jeunes sans abris. Les femmes sont aussi particulièrement touchées. Elles occupent des emplois précaires (30% d'entre elles travaillent à temps partiel) et considèrent que l'entrepreneuriat n'est pas fait pour elles. On observe un véritable découragement, car ces jeunes et ces femmes se méfient des institutions publiques et ne se sentent pas capables de s’insérer dans une société qui semble inaccessible. Les constats sont sans appel : ● N’ayant pas acquis les compétences techniques et savoir-faire adéquats, ces publics sont très éloignés de la culture du monde du travail.
Pourtant 85 % des emplois de 2030 n’existeraient pas encore. L’expansion du numérique, de l’intelligence artificielle, et la nécessité de s’adapter aux bouleversements écologiques, transforment profondément le rapport au travail. Près de 9 % des emplois en France présentent un risque élevé d’automatisation complète et plus de 25 % d’automatisation partielle. La robotisation et la digitalisation du travail impactent déjà les personnes les plus vulnérables et pourraient encore creuser les inégalités sociales. Pour éviter d’accroître les inégalités sociales dans ce contexte de métamorphose du travail, il faut promouvoir un nouveau modèle d’innovation sociale, où la production de richesses, de technologies et de savoirs est aux mains de tous, comme la diffusion de l’écriture a permis l'instruction. L’objectif est de combler le décalage entre les perspectives d’inclusion offertes par les nouvelles technologies, plus intuitives, moins chères donc moins élitistes, et l’incapacité actuelles des personnes non qualifiées à s’en servir comme levier de réinsertion pour avoir des activités à valeur ajoutée et créatives. Ces enjeux appellent une réponse systémique, durable. Le mouvement citoyen international « Right to Repair » porte un nouveau paradigme économique, social et écologique qui peut bénéficier d’abord aux plus fragiles. En plein essor depuis Shenzhen, en Afrique et maintenant en France, le modèle redonne aux usagers les clés d'accès aux technologies qui envahissent notre quotidien (numérique, IA, objets connectés). En sortant du paradigme de l'innovation chère réservée aux privilégiés, il permet à chacun de réparer seul ou en communauté les objets et services bénéfiques pour soi et son collectif. Il permet ainsi de se réparer soi-même, à travers le développement d'activités génératrices d'emploi, durables et inclusives, appuyées sur des communautés apprenantes et entrepreneuriales. Il permet enfin de contribuer à l'émergence d'une société de la connaissance. Nous proposons d'adapter ce modèle en France. |
Quel est le concept du projet ? | |
Nos sociétés ont besoin de se transformer, les urgences écologiques et sociales en sont les premiers symptômes.
Notre projet vise l'inclusion durable des publics éloignés du travail, à travers un nouveau modèle de production ouverte permettant de faire face aux enjeux économiques et écologiques actuels. De plus, il cible une population qui n’était jusqu’alors insérée dans aucun des modèles existants. Cette marginalisation lui donne finalement, au travers du prisme de notre projet, toute l’agilité nécessaire pour explorer de nouveaux paradigmes sociétaux, s’en emparer et créer le pas de côté sociétal qui devient vital. Déployé sur 3 territoires sensibles - Paris/Montreuil, Aix/Marseille et Lille/Roubaix - Right to Repair est conçu pour accompagner dès la première année 500 personnes en situation d'exclusion par site, soit 1500 personnes au total. L’objectif est de permettre aux bénéficiaires de vivre une expérience humaine à la rencontre de leurs propres talents, de leurs propres ressources. L’idée fondamentale est d’inverser le paradigme « du marché du travail vers l’individu » et de partir de l’individu (son identité, ses talents et ses rêves) pour aller vers le marché du travail, afin de construire une inclusion durable et épanouissante. En stimulant le goût d'apprendre et en favorisant la transmission des apprentissages de pair-à-pair, en diffusant les bénéfices des logiques Open Source, il s'agit de construire une nouvelle communauté d'entrepreneurs, de « makers » qui pourront exprimer leurs talents jusqu'ici cachés. |
Organisation du programme | |
Le projet est découpé en trois périodes :
Les plus-values du projet
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Objectifs et impact | |
Nos principaux objectifs sont :
La diversité géographique des 3 territoires adressés par le projet (Paris/Montreuil, Aix/Marseille et Lille/Roubaix) est une force :
Rejoignez la discussion sur https://coa.crapaud-fou.org/channel/right-to-repair pour en savoir plus. |